Les p'tits coups de gueule de la mère Zau
Au risque de me faire (encore) traiter d'assistante sociale (comme si c'était péjoratif), j'ai (encore?) envie (besoin?) de l'ouvrir aujourd'hui: oui je crois en la tolérance, en la remise en question de chacun ET du système de notre société.
Je déteste les généralités toutes faites dans lesquelles on nous case en même temps que chacun devient plus individualiste. Je déteste le chacun pour sa gueule.
Je déteste cette complaisance que l'on nous sert à tous les repas alors que l'on balance des clous dans notre soupe.
Je déteste la politique, je pourrais voter anarchiste aujourd'hui. Ha merde. On ne vote pas anarchiste. Bon et bien je ne voterai plus. Je me fous complètement de leur système vérolé de toutes façons. Me faire baiser par devant ou par derrière ne fait finalement pas grande différence (n'ai pas l'air choqué, je peux être bien plus grossière que cela).
J'ai l'air en colère là, mais même pas. Je suis fatiguée. Fatiguée du non sens de notre société et de le voir faire son chemin dans mon quotidien. Fatiguée d'entendre les discours bien à la mode pro Aube-Dorée de la bouche de personnes que pourtant j'apprécie.
Sérieusement... brûler des habitations "nuisibles" (qui n'en restent pas moins des habitations) sous le regard des forces de l'ordre... Est-on si peu nombreux à trouver cette situation anormale? Se croit-on tous tellement à l'abri?
"sous le regard des forces de l'ordre"... non mais rien que cela devrait faire percuter chacun que "l'ordre" est bien moisi.
Je suis déçue. Pour moi, pour mes mômes. Je voudrais leur apprendre que l'humain est bon, qu'il est beau, c'est ce en quoi je crois, moi.
Je crois qu'il est beau car malgré toutes les conneries qu'il fait (et il s'en donne à coeur joie), il reste capable de belles choses. Je crois qu'il a droit à l'erreur, que c'est même comme cela qu'il avance, qu'il apprend. Je crois que lorsqu'il prend la peine de ressentir les gens et de se remettre en question, il grandit.
Je voudrais que mes mômes grandissent aussi, sans s'encrouter dans la moutonnerie grandissante.
Et même, je voudrais qu'ils ne m'écoutent pas, qu'ils n'en fassent qu'à leur tête et trouvent eux-même leur bonne direction.
Oui tu vois, je râle (et non tu vois, je n'ai pas mes règles), on ne se refait pas... Et pourquoi au juste? Je ne sais pas, l'automne qui me sape le moral? une accumulation? un trop plein? la goutte de bière (surtaxée) qui fait déborder la canette?